Tout le monde en parle, mais au final, comment fait-on ?

Première étape : créer un espace intérieur.

Chez Kadampa, tous nos cours commencent pas une méditation sur la respiration de 10 à 15 minutes pour apaiser l’esprit, se libérer du flot incessant de pensées. Grace à quelque minutes concentré sur la sensation de l’air, vous verrez un allègement clair dans votre esprit, et surtout un espace intérieur se créer.

Imaginer un tableau d’amphi sur lequel tout un tas de formules, annotations, et schémas sont inscrits. Pour résoudre une nouvelle équation, il est compliqué d’utiliser un tel tableau.

La première chose à faire qui semble évidente : effacer le tableau, pour pouvoir travailler sur un espace clair et spacieux.

Nous faisons de même avec notre esprit, grace à la méditation sur la respiration.

Deuxième étape : choisir un objet de méditation.

Une fois que nous avons effacé ce qu’il y avait d’écris sur le tableau, il faut choisir quelles équations nous voulons résoudre.

Nous savons que la vie est pleine de challenges, et une fois sortis de la salle de méditation, la vraie vie est là, avec toutes les belles choses, mais aussi les choses moins agréables qui la constituent.

Simplement vider notre esprit temporairement ne peux pas être suffisant pour résoudre tous nos problèmes.

Maintenant que nous avons créé cet espace en nous, nous allons utiliser cette opportunité pour réécrire nos schémas de pensée.

Et c’est là que la sagesse des enseignements bouddhistes va nous être utile.

Lors de nos cours de méditation, une fois que l’enseignant à fini de guider la méditation, il donne un enseignement plus ou moins concis (selon la durée du cours). Ces enseignements sont tous basés sur la sagesse bouddhiste. Ils sont décrits en détail dans les livres de Guéshé Kelsang Gyatso et sont le fondements de tous nos programmes d’études.

Par exemple, nous pourrions avoir un enseignement sur la différence entre l’amour et l’attachement. Là, l’enseignant explique clairement la distinction entre les deux. L’attachement, c’est vouloir que l’autre me rende heureux, et l’amour, c’est souhaiter que l’autre soit heureux. L’enseignant complète avec différents exemples pour nous aider à obtenir une compréhension claire de l’enseignement. En général, ces enseignements nous poussent à reconsidérer notre attitude dans notre vie ordinaire : par exemple, est-ce que j’ai fait ceci ou cela poussé par l’amour, ou par l’attachement ?

L’objet sur lequel nous allons méditer, par exemple ici, l’amour, est clairement identifié. Nous pouvons passer à la dernière étape.

Troisième étape : méditer sur l’objet de méditation choisi

OK, maintenant vous êtes prêt à méditer sur, disons l’amour, pour suivre notre exemple.

Vous vous installez comfortablement, idéalement assis (sur une chaise ou en tailleur), le dos droit mais détendu, et vous allez vous recentrer, retourner vers l’intérieur.

Vous lâchez vos pensées ordinaires, elles continueront d’apparaître de temps en temps, mais c’est normal. La clef, c’est de ne pas les suivre, de rester vigilant et détendu en même temps, et de ramener votre esprit à l’objet de méditation à chaque fois que l’on divague.

Et là, vous repensez au raisonnement donné. Par exemple : aimer, c’est souhaiter le bonheur de l’autre. Vous visualisez une personne en face de vous (un proche par exemple), et vous pensez simplement “je souhaite que tu sois heureux”, et vous restez sur cette pensée uniquement. Quand vous perdez la pensée, ce n’est pas grave, vous recommencez.

Petit à petit, l’esprit “se pose” sur cette pensée, et votre coeur va s’alléger, tout doucement. Vous allez commencer à sentir un sentiment chaleureux qui part de votre coeur, une sensation agréable. Et vous rester là-dessus, une minute, deux minutes, quinze minutes si vous voulez.

Puis, tout doucement, vous relâchez votre concentration, vous bougez les mains, les épaules, et à votre rythme vous sortez de la méditation.

Et voilà ! Bravo, vous avez médité sur l’amour, et vous avez commencé à vous reprogrammer grace à la méditation.

L’atout de suivre un cours de méditation, c’est que vous êtes pris par la main, et surtout vous êtes guidé dans la méditation. Donc si votre esprit vagabonde, la voix de l’enseignant saura vous ramener à votre objet de méditation.

Alors, venez tenter l’expérience !